Blog-note

mardi 20 septembre 2011

Troy Davis, moins 16 heures avant son exécution sauf si...


Les américains nous ont donc renvoyé DSK (merci) qui embarrasse tout le monde sauf lui apparemment et dans la foulée s'apprêtent à exécuter Troy Davis dont le dossier est à peu près vide, la plupart des témoins, seules charges contre lui, s'étant rétractés (certains avouant avoir subi des pressions de la part de la police, tel un analphabète qui a dû "lire" -!- sa déposition, une femme que l'on avait menacée de renvoyer en prison etc..) Rien n'y fait, la majorité géorgienne -mais est-ce vrai au fait, ce n'est pas sûr- étant pour la peine de mort (lien) comme tendrait à le montrer les applaudissements des auditeurs après le discours pro piquouze de Rick Perry... donc on y va Johnny. Malgré tout, en 16 heures, il peut encore se passer des choses...

Un comité de soutien sur face book piloté par Anne Barrois propose de téléphoner... aux bourreaux ! (mais c'est pas con du tout) au 001 770-692-4750 et à la juge Penny Freesemann au 001 912 652 7252 et de leur laisser un/des messages. Go ! Non stop. Après essai : la boîte vocale des bourreaux est saturée mais celle de la juge non.

Effroyable justice, effroyable pays. Je n'y ai plus mis les pieds depuis 15 ans, je n'y retournerai plus jamais. Cela peut tomber sur n'importe qui: le simple fait de se trouver sur les lieux d'un crime après coup, sans l'avoir vu ni su. Abominable torture que sont les années de sursis avant que la décision ne tombe de vous exécuter.
Il faut que ce pays cesse de créer des disparités sociales et économiques abyssales entre les gens, qu'il cesse de pratiquer la ségrégation. Pour Troy et de nombreux autres présumés ou prouvés innocents (250/année!) qu'on a exécutés pour rien, luttons au côté et conjointement avec le NCADP (National Coalition to Abolish the Death Penalty). Lorsque nous critiquons la Chine, n'oublions pas la quasi totalité des états américains qui tiennent à conserver la peine de mort. Les exécutions n'ont pas résolu leurs problèmes de sécurité, elles ne dissuadent pas, elles ne sont là que pour boucler définitivement des dossiers dont les policiers et la justice n'ont pas réussi à résoudre l'énigme et où il a été difficile de mettre la main sur le vrai coupable. La justice bourgeoise possède ses deux poids et deux mesures, on vient de le voir avec Strauss Kahn. Elle est semblable dans les républiques occidentales. La seule chose (mais de taille) qui atténue ses deux mesures: la peine de mort est abolie.
Ecrit par : Nepotin | 21 septembre 2011

 

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