Blog-note

lundi 1 août 2011

"DSK, plus charmeur que violent". Marie Victorine, celle qu'évoquait Ribbes à mi mot, parle enfin. Analyse d'une analyse !

Marie Victorine, des yeux étranges et beaux, un passé compliqué et douloureux, un présent assez courageux... mais pas tout le temps.
Cette analyse de la part de Marie-Victorine est ce qui a été écrit de plus intéressant et sans doute de plus juste sur le personnage : on a ici un éclairage qui concilie à peu près toutes les thèses. Un "passionné" (ou disons "passionné par le sexe" plus que par une ou l'autre des femmes qu'il semble consommer comme un gros fumeur un clop allumé automatiquement) parfois jusqu'à la violence, qui joue de son charme la plupart du temps mais, ne comprenant pas que "non" veut dire "non" tant il est accoutumé à ce que, non seulement on ne lui résiste pas mais qu'on soit "flattée" de son "intérêt", fût-il provisoire et futile, qui peut dériver c'est à dire violer. Un narcissique infantile en somme qui ne mesure pas ce qu'il fait, ce qui débouche comme toujours sur deux analyses opposées, un amoureux incapable de faire "ça" pour ses proches ou celles qui ont eu en retour "l'étincelle" comme dit MV...  un "violeur" pour celles qui ne l'ont pas "eue". Il est hélas possible qu'il ne se soit pas comporté envers Nafi comme envers MV (fille d'un ami et camarade) ni envers Tristane (fille d'une amie et camarade voire plus), sachant en bon "politique" graduer ses "passions" ou plus exactement pulsions.

Extraits (lien). [Note : peut-être briefée, elle s'exprimera fort différemment ensuite -récemment- mais cette interview là, plus précise, rend un son particulièrement vrai et surtout nuancé dans ses contradictions mêmes, surlignées. Les éléments qui ressemblent aux affaires concernant Tristane ou Nafi sont en italique.]

"Oui, c’est incroyable, mais en même temps, il est ce qu’il est !"… je me suis demandé si Dominique était devenu stupide avec l’âge… C’est un homme qui aime le sexe, qui a un gros appétit sexuel, qui aime les femmes, donc, effectivement, il est peut-être allé un peu trop loin, beaucoup trop loin. Dans son esprit, il doit être intimement persuadé de ne pas être coupable. Même si des éléments matériels parlent contre lui. Via ses avocats, il a d’abord nié, puis il a admis la relation sexuelle consentie. Quand j’ai lu les premiers articles dans la presse américaine, contenant par exemple le détail qu’il aurait pris sa présumée victime par-derrière, cela m’a poussée à croire cette femme."

[Note  : les serial agresseurs sexuels ont presque tous des modus operandi exactement identiques dans des détails même les plus infimes, des propos etc... quelles que soient leurs victimes ou disons les femmes qui ont consenti par amour -mais pas forcément envers leurs compagnes officielles ou celles dont ils dépendent par exemple financièrement- ; seulement un peu plus "hard" lorsqu'ils jugent qu'elles ne pourront pas se défendre ou porter plainte ensuite. Leur intérêt prime toujours au delà de leurs pulsions qu'ils savent fort bien -malgré le cliché- contrôler lorsque c'est nécessaire à leur ambition, d'où l'image opposée qu'ils offrent à chacune.]

Elle parle de leur rencontre, un coup de foudre pendant qu’il parlait en réunion. Elle décide de partir, il la retient.
"Vous partez? Mais il faut que vous m’appeliez!" Nous avons alors échangé nos numéros. Et une heure après à peine il m’a appelée. On a conclu de se revoir l’après-midi même... au bar d’un grand hôtel... On savait tous deux ce qui allait se produire, il n’y avait pas de doute… Avec l’éducation que j’avais reçue – j’ai été en internat chez les sœurs – je n’aurais jamais imaginé ça. J’avais 23 ans, lui 47. On est restés longuement au lit.. La relation était intense. Physique. On a été tous deux stupéfiés* par cette alchimie entre nous. Un regard suffisait. Ça s’est terminé juste après Yom Kippour, à la fin du mois d’octobre... il était devenu ministre..." (Note : est-ce l'ambition qui l'aurait poussé à sacrifier une jeune maîtresse devenue encombrante? Sa "passion" s'accommoderait-elle d'une mise en "stand by" lorsque les circonstances l'exigent?)

Sur leur rupture, la dernière dispute :
"J’étais dans un sale état, bouleversée et triste. Puis j’ai vu que mon pull s’était déchiré et que je m’étais blessé la main lors de notre dispute dans un mouvement involontaire. Je ne me souviens plus des mots qu’on a échangés ce soir-là, mais quand mon amie m’a vue arriver, elle m’a trouvée dans un piteux état."

Sur sa tentative de suicide (après un avortement**) :
"J’avais pris des médicaments, c’est encore flou dans ma tête. C’était quelques semaines après... j’étais blessée. Il m’avait vraiment fait mal. Mais ce sont des choses qui arrivent dans tous les couples. Je ne lui ai jamais demandé de quitter sa femme. Vous savez,quand vous vous retrouvez dans ce genre de relation.. voir que l’homme que vous aimez est ce qu’il est, qu’il mène une vie où vous avez peu de place, ça fait mal. Quand vous allumez la télé, vous avez son image. Vous ne pouvez plus fuir sa présence. Elle est là et vous torture. Je me sentais seule. Je ne pouvais en parler à personne
Quand je me suis réveillée à l’hôpital de Gonesse, M. Pupponi, le maire de Sarcelles, était à mon chevet. Je me souviens lui avoir parlé quelques minutes en lui demandant ce qu’il faisait là. Il m’avait répondu que Dominique voulait juste savoir si ça allait. J’imagine que mon père avait dû l’appeler aussi et qu’ils avaient dû avoir ensemble une conversation assez salée…

Il peut être très manipulateur. Je n’ai pas l’impression qu’il l’était avec moi, il ne m’a jamais forcée et j’assume complètement. Mais la manipulation n’est pas quelque chose qui me surprend chez lui. Il suffit de regarder par exemple les liaisons qu’il a eues ou de se remémorer cette lettre de Piroska Nagy, lorsqu’elle dit: "J’avais le sentiment que j’étais perdante si j’acceptais, et perdante si je refusais." Il y a clairement manipulation ou chantage."

Sur son avortement à la fin de sa liaison :
"Je refuse de parler de ça. Il y a des choses qui doivent rester entre deux personnes, et Dieu."

Sur ses pratiques sexuelles et la violence :
"C’est quoi la violence? Un homme qui vous plaque au mur et qui vous embrasse, c’est violent? Il y a violence et violence. Pour moi, ce n’était pas violent. Il ne l’a jamais été avec moi. Ni physiquement ni verbalement. Je considère notre relation davantage comme de la passion... Nous étions dans une relation consentie. Donc, même s’il l’avait été dans l’intimité, ça ne regarderait que nous."

Sur Nafi :
"Je pense qu’il y a eu une relation entre eux, une relation forcée. Je ne sais pas s’il s’agit de viol. C’est un homme qui est physique, donc il est tout à fait possible qu’il ait étreint cette femme de façon brusque ou brutale. Mais on en revient toujours à la même question: qu’est ce que la définition exacte de la violence? Dominique m’a étreinte parfois de façon brusque, mais, pour moi, c’était de la passion, pas de la brutalité. Cette femme dit qu’elle a lutté, je veux bien la croire. Mais ça m’étonne un peu, car… Dominique n’est pas le genre d’homme qui a besoin de forcer. C’est là que la manipulation séductrice intervient peut-être. La force n’est pas le moyen qu’il utilise… Il utilisera le charme, définitivement, mais pas la force…"

A la question de l'interviewer : même si on lui résiste?
"Je ne peux pas répondre dans le sens où je ne lui ai jamais résisté. Il ne m’a jamais forcée à faire des choses que je ne voulais pas faire. Je dirai qu’il est plus charmeur que violent. Je ne roule pour personne et sûrement pas pour cette femme que je ne connais pas.

Note : elle dit "je dirai"; donc elle ne parle pas au conditionnel mais au futur, et ce passage n'est pas hypothétique mais assertorique.. ce qui correspond alors à une maladresse de syntaxe (elle aurait dû dire "je dis".) D'autre part, "plus charmeur que violent", signifie qu'il est aussi violent, mais moins que charmeur. Ses propos sont à lire entre les lignes et en tenant compte de fautes de syntaxe peut-être voulues. 

* Il est hélas probable étant donné leur différence d'âge et son passé de jeune fille catho qu'elle fut la seule à être "stupéfiée" par "cette alchimie" ; pour lui, ce devait être de la routine, la suite le montrera. Devenu ministre, exit la jeune maîtresse passionnée qui gêne. 

**Avortement peut-être imposé par DSK d'où le trauma pour une jeune femme pieuse qui "s'y était crue". 

Commentaire censuré par "le Post":
Exactement : ici on a un gus de 47 ans profitant d'une "gamine" de l'âge de sa fille, amoureuse éberluée (qui candide, croit à la réciprocité)... qu'il contraint d'avorter, plaque une fois devenu ministre et qui désespérée, tente de suicider... gamine qu'il réconforte (ou plus exactement fait réconforter) par un pote (sympa ou désireux d'éviter la casse en tant que ministre, une jeune maîtresse avortée-plaquée faisant trop mauvais genre pour la carrière ? les deux peut-être.)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire