Blog-note

mardi 28 juin 2011

Zambie, Glencore, une société philanthropique qui fait 0% de profit (donc ne paie pas d'impôts) mais pollue et tue


CEUX QUI SE BATTENT

Un zambien, un avocat spécialisé dans les question de ce type, Anne Sophie, membre d'une organisation luttant pour le respect des droits des pays exploités et pollués par...
le triste trust du cuivre qui pollue au dioxyde de soufre (mortel) tout le pays,



qui n'obtient de l'extraction que 1% des bénéfices qu'elle génère lorsque par exemple la Norvège fait 70% avec son pétrole exporté. "Une forme de colonisation criminelle" (Eva Joly, lien)
 






Le plomb, le cuivre, nous devons notre confort à l'exploitation et à la pollution des pays pauvres (lien)
CONSOMMONS MOINS !!!


Dilemme en Equateur, l'or noir ou la vie !

D'après Diane Cambon Quito
Le parc Yasuni, joyau de la biodiversité est surtout le refuge de peuples indigènes qui vivent en isolement volontaire. (AFP)

Le parc Yasuni est un joyaude la biodiversité. C’est aussi le refugede deux peuples indigènes qui vivent en isolement volontaire. (AFP)

Mais il comprend aussi des nappes pétrolières importantes ! Les exploiter serait tout simplement condamner à mort les indiens qui y vivent.. ô paradoxe, dans le respect presque religieux de la nature et de la forêt, leur "maison".


Si bien que pour la première fois, une initiative voit le jour, issue du président Rafael Correa et d'écolos remarquables : ils proposent tout simplement de ne pas exploiter le sous-sol de la plus grande réserve mondiale... avec une compensation financière. Lorsqu'on achète un tracteur explique Correa, on le doit aux fabricants-vendeurs et aux ouvriers qui sont rémunérés. Il faut payer ce bien de consommation, récompenser ceux qui l'ont produit. Mais lorsqu'on défend une valeur commune (la qualité de l'air que l'on respire) fût-ce au détriment du niveau de vie d'un pays, on n'a strictement rien en échange; c'est comme si cette valeur, pourtant infiniment plus importante que l'objet de consommation, était nulle. Cela ouvre la porte de la part de pays (surtout pauvres) à toutes sortes de dérives écologiques qui finissent par détruire la planète. On n'est nullement récompensé, y compris de la part de ceux qui polluent le plus, eux. Or l'air, on le doit à ce poumon vert qu'est l'Amazonie (ou ce qui en reste) : c'est grâce à notre sacrifice qu'il sera préservé... et il est important que cette valeur (préserver l'air de tous) soit reconnue donc "récompensée"... par la communauté qui en bénéficie, et surtout par ceux qui sont en grande partie responsables de la pollution planétaire. Il est donc normal que nous leur demandions de participer!



C’est l’un des projets écologiques les plus novateurs jamais proposé; il s’agit de l’initiative Yasuni ITT. Au nom de la préservation de l’environnement, Correa est prêt à renoncer à l’exploitation d’un nouveau gisement d’or noir découvert dans une des dernières parcelles sauvages du parc national du Yasuni situé en pleine jungle amazonienne (850 millions de barils environ) afin de maintenir intact ce poumon vert de 100 000 hectares classé par l’Unesco comme la plus grande réserve mondiale de la bio­sphère, comprenant 2274 espèces d’arbres recensées, 567 d’oiseaux, 80 de chauves-souris, 10 de primates, 105 d’amphibiens et plus de 100 000 espèces d’insectes à l’hectare, un record... le domaine de deux peuples indigènes vivant en isolement volontaire – les Tagaeri et les Taromenane – et de plusieurs milliers d’Indiens Huaorani, voués à une mort certaine en cas d'exploitation et de destruction de leur "maison", la forêt.


En échange, l’Equateur demande à la communauté internationale une contrepartie financière équivalente à la moitié de ce que l’exploitation pétrolière lui aurait rapporté, 7,5 milliards de dollars. "Ce ne sont pas des aides ou des subventions que l’on demande aux pays riches... mais les pays développés devant leur expansion en partie à la destruction des ressources naturelles, nous les invitons à participer à la préservation de la planète." (Tarcisio Granizo, sous-secrétaire d’Etat au Ministère du patrimoine équatorien.) La non-exploitation permettrait d’éviter l’émission dans l’atmosphère de 410 millions de tonnes de CO2.

Les vidéos de Hélène Larrivé sur Dailymotion

Le viol intra familial et sa non dénonciation. Un sordide fait-divers hautement significatif



"Rue 89" se demande dans un récent article les raisons de la non dénonciation de viols (surtout intrafamiliaux) et une riveraine qui a subi ce type de comportement et ne l'a pas dénoncé fait à ce sujet un commentaire bouleversant.

Je veux ici simplement faire état d'un fait-dit-divers particulièrement atroce qui apporte une réponse extrême dans le drame mais banale dans la nature au sujet des causes du silence quasi constant des victimes.

Un homme est accusé d'avoir tué et dépecé sa compagne sous les yeux de leur fille, puis d'avoir fait disparaître le corps (sans doute donné en pâture aux molosses qu'il élevait). Non, cela ne se passe pas dans le Nord embrumé et sinistre, au fin fond de la forêt obscure du Moyen âge mais de nos jours et dans un charmant village gardois fleuri et touristique. Vergèze, près de Nîmes la romaine aux arènes qui émerveillèrent même le Racine méprisant vis à vis des "gens du Midi", je cite  "ignares, sales et barbares", le Racine cependant de "mais nous avons des nuits plus belles que vos jours".

Qu'est-il arrivé? Simple. L'homme avait déjà été accusé (et convaincu) d'attouchements sur la personne son fils né antérieurement d'une précédente union puis, sa peine purgée, laissé libre sans soins ; il avait rencontré une jeune femme arabe (apparemment isolée) à qui il s'était empressé de faire un autre enfant, privé qu'il était de son premier, (cercle classique: "on m'en a "pris" un, j'en fait un autre")... et avait réitéré ses "gestes". Séparé de sa compagne, le voilà, chose improbable, dénoncé par la petite fille, sur le point de perdre définitivement sa garde car la mère, dont la situation financière catastrophique -à la suite de sa séparation- s'était rétablie (ayant comme tous découvert tardivement l'affaire) voulait reprendre sa fille et lui faire supprimer tout droit de visite : elle avait engagé une procédure qu'elle était sûre de gagner ; c'est à cette occasion qu'elle vint "récupérer" Laurette chez l'homme... et que l'on perd sa trace. Plus rien sur Fatima depuis 98. Il fallut attendre 2003 pour qu'enfin on se questionnât plus avant sur sa disparition.

Rien de plus poignant que cette jeune femme qui s'évanouit pendant quatre ans sans que personne ne s'en soucie : un chien eût été plus activement recherché. Rien de plus confondant que cette "arlésienne" que son ex prétendait voir régulièrement (mais, comme c'est bizarre, seulement lui!), qui ne laissait aucune marque d'elle même, jamais, dans le quasi indifférence de tous, de toute la société. Rien de plus terrifiant que l'image que l'on a de cette jeune mère ulcérée qui s'en va reprendre son enfant à un père déjà connu pour ses actes précédents et dénoncé par la petite fille elle-même.. et dont le chemin s'arrête dans ce mas isolé entouré d'un vaste chenil. Rien de plus aberrant que cette "garde" qui a été (certes provisoirement mais tout de même !) attribuée à un tel personnage sans qu'apparemment personne ne s'interrogeât sur ses capacités éventuelles de récidive. Sans contrôle semble-t-il ou nettement insuffisant. Rien de plus inimaginable que la dénonciation par la petite n'ait pas été immédiatement suivie d'un retrait par l'autorité judiciaire (manu militari s'il l'avait fallu.) Présomption d'innocence? Zut. A la bonne franquette, on laisse en toute tranquillité d'esprit la maman prendre une valise vide, le bus, et grimper la côte... pour se rendre chez le type qui l'attend dans l'état que l'on imagine, prêt à en découdre.

Voilà : l'enfant a dénoncé le crime, sa mère l'a défendue, résultat (ce n'est qu'un cas il est vrai mais tout de même révélateur) c'est celle-ci qui a été massacrée sous ses yeux... sans que personne ne songe : 1 au risque qu'elle courait et 2 à enquêter sur sa disparition ensuite. La petite a vu le meurtre et au départ ne l'a pas relaté : elle avait "parlé" une première fois avec les conséquences qu'on a vues, elle n'était pas prête à réitérer. C'est des années après, lorsque c'était devenu hautement probable pour tous, qu'elle a enfin expliqué ce qui s'était passé. Que peut penser cette jeune fille (à présent) de la société qui permet de tels drames? Et surtout, peut-elle éviter de se sentir coupable d'avoir parlé puisque, lorsque le drame annoncé est arrivé, personne ensuite n'a su la défendre, ni elle ni sa mère ? Alors, que l'on ne se demande pas pourquoi les crimes sexuels intra familiaux ne sont que très rarement signalés et punis : c'est pour cela. Parce que la société ne "suit" pas les dénonciations, ne sait pas ensuite protéger les victimes, livrées parfois à leur bourreau surboosté... Il est d'autre cas moins dramatiques... mais tout à fait semblables sur le fond. La jeune fille doit se dire que si elle s'était tue, si elle avait consenti à être la victime de son père en silence, sa mère serait encore en vie. Et le pire est que c'est sans doute exact.

dimanche 26 juin 2011

Viols ou agressions sexuelles intrafamiliales, l'omerta. Malheur à celle par qui le scandale arrive ou les rats quittent le navire

http://www.rue89.com/contact.

J'ai été, non violée, mais agressée sexuellement de manière très violente à l'âge de seize ans. Je n'en ai jamais parlé. Sur le coup, j'ai essayé mais on m'a fait taire avec cet argument (à tout prendre, judicieux) : "tu vas détruire "x" si tu en fais état"… et je n'ai pas insisté. C'est cela qui m'a marquée, plus que le geste lui-même, que j'ai mis des années à identifier comme tel : je refusais même d'y penser ou plus exactement d'y réfléchir car en fait j'y pensais tout le temps, cela faisait partie de moi ; avant d'être moi même, j'étais "celle à qui cette chose est arrivée", c'était bizarre de se voir ainsi, cela me coupait de tous. TOUS. Différente. Cela m'a poursuivi tout le temps sans même que je ne m'en rende compte, m'a laissé un immense manque de confiance en moi (masqué) et a perturbé mes relations ultérieures avec les hommes, tous uniformément choisis d'une culture différente de la mienne (et d'une culture différente entre eux, comme si j'avais effectué des "essais" successifs afin de trouver enfin quelqu'un qui n'aurait pas pu être celui qui m'avait agressée). Il m'arriva d'oublier, d'être "bien", mais au moindre aléas, (quel qu'il soit, travail, amour, rupture) "cela" revenait en force comme la toile de fond qui me constituait : j'étais différente, je me traînais moi-même comme un boulet.

Ce que je veux dire est ceci : on peut s'en sortir si on est bien débriefée et immédiatement, mais tout autre cas vous renvoie à la solitude mortifère. Je n'ai bien sûr pas porté plainte, ignorant même qu'on le pusse (puisque je me refusais à identifier ce dont j'avais été victime) et je ne l'aurais sans doute pas fait de toutes manières. C'est l'angoisse d'être méjugée ou non crue (mon agresseur étant insoupçonnable), affront pire que l'acte lui même car il l'entérine, le valide et l'intensifie...  le sentiment de solitude et de "différence" qui fondent à se taire donc à s'éloigner encore plus de TOUS, cercle vicieux. Un fantasme, la peur d'être rejeté une seconde fois, puis une autre encore etc.? NON. Une réalité, vous allez le voir.

Lorsque récemment j'ai franchi le pas, 20 ans après, je me suis heurtée de la part d'une proche (cousine par alliance) habituellement plutôt mesurée à une réaction d'une violence inouïe ("folle, semeuse de merde, perturbée, aigrie" etc.) qui est allée jusqu'à faire signer sa lettre de "rupture" injurieuse par son mari, celui de la famille dont j'étais le plus proche, sans qu'il ne le sache… si bien que cela m'a finalement coupée de tous. J'ai eu confirmation 7 ans après qu'il n'était pas au courant de m'avoir "écrit" ce poulet ni a fortiori de sa teneur. Donc la victime qui d'instinct se rencogne comme un animal blessé, se cachant pour, soit mourir, soit se "réparer" seule, a parfois toutes les raisons de le faire ; il arrive souvent que la société, le groupe social voire une seule personne, horrifiés, n'admettent pas "ça" et que le meilleur moyen trouvé pour ne pas l'admettre soit le déni…donc le mitraillage de la victime (qui vous a fait confiance en vous parlant, soit dit en passant) afin de la mettre à distance. Elle est "celle par qui le scandale est arrivé", victime ou pas, ça ne change rien, et elle représente, si elle parle à d'autres, un danger pour tout le groupe, une bombe à retardement qui est en train de se dégoupiller : il faut donc la liquider avant qu'elle n'ait "sévi" et se mettre le plus loin possible avant l'explosion. Pour cella, se positionner en faveur du coupable. Car lui, il ne parle pas, ne fait courir aucun danger au groupe, il est discret, forcément tandis que celle qui ose lever l'omerta, au contraire, va entraîner tout le groupe par le fond. Car selon le conformisme bourgeois, il est moins dirimant pour la galerie d'avoir dans le tableau de famille une "folle" qu'un agresseur sexuel. Dans le premier cas, on s'en remet socialement (il y a des déséquilibrés dans les meilleures familles), dans l'autre, tout le groupe est déshonoré. Profit et pertes : c'est donc la victime qui est jetée aux lions et le coupable, porté sur palanquin (cela va avec : si elle ment, lui est un martyr).

Calcul ou instinct ? Les deux : la victime ne va pas protester socialement d'avoir été insultée/rejetée pense-t-on, elle va faire ce qu'elle a toujours fait, se taire, se replier, éviter, fuir. Cette rupture violente organisée (si possible publique) prévient du naufrage social que l'on sent imminent au cas où elle se mettrait ou se serait déjà mise à parler à d'autres : on ne la connaît plus, on n'est plus concerné, on s'est démarqué par avance. Les rats ont quitté le navire. Tout va bien. On ne sait même plus qui elle est. Hélène Larrivé

vendredi 24 juin 2011

Le jardin de Florence, désopilant !


Ne ratez pas Florence Brunold au théâtre des 2 ânes ! Extraits.

"MON JARDIN

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai un jardin. J’adore jardiner et je voudrais vous faire partager ma passion. Si certains plants vous intéressent, je vous donnerai des boutures ou des graines, cela me fera plaisir. Pour l’entretien, je me fais aider par Nicolas (le jardinier).
J’ai un massif au milieu avec un pied de Fillon à feuillage persistant, mais l’importance qu’a pris ce Fillon à pied persistant en 3 an ½, est incroyable. A un moment, j’ai cru que Nicolas (le jardinier) allait me le dégommer. Et bien pas du tout…. Quand il a vu l’ampleur des racines, il a renoncé.

A côté, j’ai un spécimen d’Hortefeux rubicond à poil roux. Une espèce rampante. D’ailleurs nous avons essayé de la mettre à l’intérieur, mais elle se plaît mieux dehors. Dans le fond du jardin, j’ai une aussi une Carla à clochettes. A clochettes parce que, certains soirs, la plante émet un doux couinement mélodieux, (il faut vraiment tendre l’oreille pour l’entendre). L’autre jour, Nicolas le jardinier est allé dégoter une vieille plante qui pourrissait depuis des lustres dans la remise. C’est un jupé à feuilles caduques. Eh bien ça a refleuri… L’originalité du jupé à feuille caduque c’est qu’il perd son feuillage même en été.

Par contre j’avais une belle bordure de Borloo hirsute qui n’a pas tenu. J’aime bien le Borloo hirsute, une plante intéressante mais il faut beaucoup l’arroser parce qu’elle boit bien… et se biture bien aussi… pardon se bouture bien. Je crois même qu’elle est partie s’installer dans le jardin d’à côté.
Dans le fond, j’avais semé des graines de Weurth mais avec la sécheresse, les bourgeons ont été carrément bouffés par une attaque de pucerons de la Baie Tenkour appelé Weurthania argenté, c’est la plante femelle qui a été touchée en premier. Elle pousse sur les hauts plateaux, parce qu’elle le vaut bien. J’ai fait aussi quelques transplantations.

Par exemple, l’Alliot Marie. Je ne sais pas si vous connaissez, c’est une belle plante originaire du pays basque, élégante et robuste qui se plaît sur tous les terrains. On peut la déplacer dans le jardin, c’est increvable…. Mais un vent de sable venant d’Afrique de Nord a réussi l’impensable : elle n’a pas résisté.

Par contre Nicolas le jardinier a eu beaucoup plus de mal avec la Roselyne Bachot officinal. Il a failli se faire un tour de rein en déplaçant la motte. Moi j’aime bien la Roselyne Bachot, pas besoin d’engrais, c’est une plante grasse qui se décline dans plusieurs couleurs : bleu, blanc, rose, violet… qui se plante facilement et se repique bien aussi d’ailleurs.

Mais j’ai aussi des plantes un peu originales. Un Coppé Grandiflora, plus connu sous le nom d’impatience de l’Elysée, un Berrou orangé à grandes feuilles, difficile à cultiver parce que ça perd souvent ses pétales…. Et dans le fond du jardin un arbre majestueux… qui a vraiment beaucoup, beaucoup d’allure. Pour moi ça ne fait pas de doute, c’est un Galousot de Villepin mais d’après Nicolas ce serait un véritable Cognassier.

J’avais aussi des plantes génétiquement modifiées, un pied de Kouchner transgénique. Ça a pas tenu non plus.. ainsi que des plantes exotiques : une rama iade, une rachida qui faisaient du plus bel effet en potée mais elles n’ont pas supporté la rigueur de l’hiver.

Un peu plus sur la gauche de mon jardin, c'est la roseraie. Chez moi les roses poussent un peu dans tous les sens a commencer par la Aubry Rustique, un rosier « rouge buisson » qui craint pas le gel, les attaques et qui peut donner des boutons. Pour l’entretenir il suffit d’éliminer les jeunes pousses en amont, ainsi que les vieux jospins allègres, les fabius allégés etc… inutile de garder les branches sèches. En ce moment elle est en pleine floraison.

A l’entrée de la roseraie j’ai planté une tulipe rosacée, la Hollande qui s’y plait bien mais a besoin de beaucoup de soins. Malheureusement depuis un moment elle manque d’engrais et se déplume beaucoup. Ah... J’ai un rosier remontant aux fleurs de « démocratie participative», la belle du Poitou. Elle est superbe mais demande une bonne exposition, au zénith de préférencitude…. Elle est royale.

Un peu à l’écart de la roseraie, le StraussKann Flamboyant est un magnifique rosier grimpant. On peut difficilement l’arrêter de grimper quand il a commencé, il s'accroche et tend à faire tomber les murs les plus résistants. C’est une plante vivace pleine de sève mais qui revient très cher, demande beaucoup d’entretien et de surveillance. Je ne sais pas si ça vaut le coup de le garder car plus il vieillit, plus il faut le tailler et le biner régulièrement.

J’ai un potager aussi bien sûr. J’en suis très contente car l’autre jour j’ai réussi à faire pousser un Besancenot, on m’avait posté les graines. Pourtant d’habitude je n’ai pas beaucoup de réussite avec mes cornichons. La tendance étant aux légumes verts, j'en ai mis pas mal dans mon jardin. J’ai un chou de Bruxelles ou chou roux appelé aussi kon ben dith, une Dufflo plus communément appelée « l’haricot coco » et un José Bovet que l’on peut consommer après avoir enlevé le foin. C’est une espèce d’artichaut et depuis peu, j’ai investi dans un oiseau décoratif. Je crois que c’est un hulot ou une hulotte peut-être. Nicolas m’a dit qu'il est complètement inutile.

Si vous mélangez tous ces légumes verts vous obtenez la fameuse salade « europe écologie », une recette de mamers. Hélas comme dans tous les jardins à la française j’ai des maladies. C’est pas grave mais c’est un peu embêtant. Par exemple un Bernard Thibault à cul rouge. C’est pas rigolo parce que ça se fixe sur les branches du boulot et ensuite ça donne des chenilles processionnaires qui sortent du cocon. La chenille processionnaire, vous la connaissez ? ça empêche de circuler et surtout j’arrive pas à les compter. Personne n’est d’accord. D’après mon cousin qui est flic, elles sont une centaine et d’après mes voisins qui sont à la CGT, des milliers….

J’ai essayé un apport de bouillie bordélique à base d’oseille, une recette de Nicolas mais rien n’y fait. Par contre pour éradiquer certains indésirables il y a un nouveau produit qui vient de sortir, un insecticide sous pression à action foudroyante. C'est le Guéan de chez rom. On peut aussi l’utiliser pour les plantes d’intérieur. On m’a fortement conseillé de me renseigner auprès de la marine, qui s'y connait bien."

D'après Florence Brunold (théâtre des 2 ânes)

dimanche 19 juin 2011

La poste, pardon, la banque postale, toujours à votre service



Je viens de surfer sur le site "la poste" et m'émerveille de la disponibilité et de toutes les offres proposées à leurs clients, originales, rapides, intéressantes et de leur amabilité... virtuelle hélas en le cas. Car la réalité est tout autre : la voici, lisez, mais asseyez-vous avant.

Samedi 18 juin, 11 heures 24. J'arrive à la poste de Touit (dans le Midi) afin de retirer de l'argent, mon chéquier n'étant pas arrivé. Peut-être n'ai-je pas fait exactement ce qu'il fallait, ayant l'habitude qu'il soit envoyé automatiquement en bout de carnet... Tout part de là.

O stupeur, malgré l'écriteau quiindique la fermeture à 30, la porte est verrouillée. Sur le coup, je ne comprend pas: ça avait dû se faire à l'instant puisqu'une jeune femme qui m'avait "doublée" sur le trottoir était passée ! Le temps de monter les cinq marches, couic ! Je toque donc (on voyait quelqu'un à travers la vitre.)

Une voix rien moins qu'aimable, me répond "c'est fermé". Je demande, sans agressivité, (on est dans le Midi !) plutôt sur un ton quémandeur-aimable : "Mais ce n'est pas l'heure..." Même réponse ("c'est fermé") et je vois la silhouette me tourner résolument le dos. Je ne réagis pas, croyant qu'on cherche des clés (?) pour m’ouvrir. Précision : tout ceci s'est passé en quelques secondes, bien plus rapidement que de l'écrire. Devant l'immobilité de la forme qui semble humaine, je toque à nouveau, un peu plus fort, et prie à nouveau : "s'il vous plaît, ouvrez-moi". Rien... puis re "c'est fermé". J'insiste : "Mais ce n'est pas tout à fait l'heure et je n'en ai que pour un instant"... silence. Puis, après un coup d'oeil à ma montre, (me serais-je trompée?) je frappe encore, agacée cette fois.


Et là, stupeur, je vois la porte soudain s'ouvrir et me trouve littéralement nez à nez.. et sous le feu d’un personnage improbable, rouge, en t-shirt également rouge, un peu corpulent, planté devant moi, furax (je pèse mes mots) qui me crie littéralement dessus : "vous n'allez pas encore nous faire de coup de venir à 11 heures 28, ça commence à bien faire à la fin, on vous connaît !" (?) Le ton est idoine aux propos, insultant et surtout le monsieur m'oblige, n'ayant qu'entre ouvert, à le frôler. Chose ahurissante, d'après le ton et l'air du personnage, j'hésite, ne sachant s'il m'ouvrait pour que je rentre ou plus vraisemblablement pour m'agresser. Et c'est là, pour me mettre à l'aise en quelque sorte (!), qu'il me donne toujours le le même ton, cet ordre... assorti d'une menace : "allez y, faites votre opération ou je vais finir par m'énerver!" Précision : je suis à ce moment par son fait à un centimètre environ de lui. Je tremble et cela durera presque toute la matinée (je ne suis cependant pas pusillanime d'habitude*, mais là, il y a l'effet de surprise, de stupéfaction même, que sais-je ?)

Il y a à ce moment encore deux femmes dans le bureau dont l'une a d'ailleurs fini et l'autre, celle qui est passée juste avant moi, s'avance à son tour (ça ira aussi très vite)... deux femmes qui observent la scène, ahuries, sans réagir (la peur?)... de même que le personnel, pourtant d'habitude aimable, derrière les vitres, au guichet ; c'est surréaliste, tout le monde s'active sans la moindre réaction comme s'il était normal de traiter ainsi un client ou plus exactement une cliente, de surcroît en public. Et là, soudain, je me reprends et m'insurge enfin, tardivement tant ce type de comportement est... disons .. "inattendu" (!) de la part d'un membre d'un service (qu'il soit privé ou public), a fortiori lorsqu'il s'agit d'un client et en le cas, d'une cliente. (Attachée au service public, ce qu'était la poste, cela explique ma "fidélité".)

"Vous n'avez pas à me parler sur ce ton ni de cette manière". Et là, ça s'envenime davantage. Ce sont alors des menaces : "arrêtez immédiatement ou je vais m'énerver et quand je m'énerve... " La phrase est inachevée mais c’est assurément de très mauvais augure, d’autant que le personnage s’est avancé. Cette fois, à bout, moi aussi, je crie : "mais vous me menacez?" Gêné (?) il ne répond pas sur le fond mais me donne ordre d'aller "faire mon opération tout de suite" et "d'arrêter" précisant curieusement "vous ne m'impressionnez pas du tout et là, je vous dis que je vais m'énerver.." (opération que je ne puis effectuer de toutes manières puisqu'il y a déjà quelqu'un au guichet, l'autre étant fermé, ce qu'il voit fort bien)... Et lorsqu'il m'est répété que, je cite "on me connaît, vous n’allez pas à chaque fois nous empoisonner en arrivant à 11 heures 29 etc." (l'horloge et ma montre donnent "25" mais passons), je rétorque que "c'est la première fois que cela m’arrive" et puisque ce monsieur prétend "me" connaître (et moi, non) parlant de moi à la cantonade comme si j'étais une reprise de justice au casier chargé (!) je lui demande "en ce cas, qui suis-je?"... ce qu'il est évidemment incapable de dire car il ne me connaît sans doute pas plus que je ne le connais etc...

Là, c'est trop: je demande à voir le directeur de la poste... "C'est MOI le directeur de la poste" me répond-il hilare, visiblement réjoui, singeant ma phonation en se tortillant, exactement comme un gamin à l'école. (Il répète mes phrases en ricanant : "qui che chuis.. qui che chuis...gnan gnan.. ve ve veut voir le directeur de la poste gnan..") C’est hallucinant. Précision : mon articulation n'est en ce moment sans doute pas parfaite sur les sifflantes car je viens de craquer mon bridge donc cette manière de me reprendre équivaut exactement à se moquer d'un infirme, le fût-il provisoirement : son attitude est donc encore plus minable. Evidemment, je ne le crois pas une seconde, ne pouvant imaginer qu'un cadre de la poste puisse se comporter de la sorte. J’effectue le retrait, comme prévu, cela ne prend que quelques secondes, et à la fin, demande à la guichetière (qui est tout à fait comme d'habitude, souriante, aimable, professionnelle etc.. c'est surréaliste là aussi)... à voir le directeur. Et là, c'est le clou ! elle regarde vers le personnage qui attend à la porte, visiblement prêt à bondir sur qui osera se présenter devant lui à 11 h 30 (entre temps il est la demie) et me confirme : c'est CE MONSIEUR !

Je suis soufflée : se fût-il agi d'un vigile négligé alcoolique et surexcité que je n'eusse même pas pris la peine de le signaler par écrit, mais là il en va autrement. La banque postale, c'est donc cela?

Et lorsque je repasse pour sortir, re belotte, sur le mode cette fois un peu plus violent (mais sournois!) : le monsieur, qui ne me laisse que quelques 50 cm (?) pour passer m’oblige à me glisser en biais et referme (ou tente de refermer) la lourde porte sur moi, me rate (elle est pesante ou il ne tenait peut-être pas à faire mieux?) mais par contre ne rate pas le (très) gros sac que je tiens derrière moi, l’espace qu’il me laisse étant trop étroit pour que je puisse passer avec celui-ci à mes côtés, lequel valse un peu (mais je le maintiens fortement, m'étant enfin adaptée à l'ambiance très particulière, j'avais plus ou moins prévu le coup)... dans lequel, par chance, je n'avais ce jour là ni caméra ni ordi portable. En revanche, j'ai senti la porte sur mon postérieur (légèrement –ayant franchi au plus vite cette passe dangereuse- c'était sans doute bien calculé. Ceci pour donner une idée de la violence de la scène qui n'a duré que quatre minutes.

Il s'agit clairement d'une agression non physique mais d'une agression tout de même, non sexuelle mais de "genre", c'est à dire d'une agression en tant que femme : il est clair que le gars ne se serait pas comporté de la sorte si j'avais été un homme, mesuré 1 m 80, si j'avais eu un compagnon avec moi, ou seulement si j'avais été en couple. Pour cela, j'en ai fait le signalement. J'ai pour le principe porté plainte, sans aucune illusion sur les tribunaux qui, surchargés d'affaires infiniment plus importantes, ne s'occuperont sans doute jamais de celle-ci. Mais cela ne fait rien : la France est tellement à la traîne sur le plan de l'égalité de genre (elle est même la risée de certains pays et hélas à juste titre) que de petites affaires minables comme celle-ci que les femmes subissent quotidiennement, le plus souvent sans rien dire (ça ne sert à rien etc.) mises bout à bout, leur pourrissent la vie. C'est pourquoi il ne faut pas les laisser passer même symboliquement: c'est à force d'être signalées et à ces conditions que ces affaires minables mais qui nous démolissent seront prises en compte et que les petits tyraneaux de province cesseront leurs méfaits.

jeudi 16 juin 2011

Les soutiens noirs de Nafissatou, présumée victime de DSK : une querelle de mâles dominants?

Un article ambigu de Marianne (lien)... auquel bizarrement on ne peut répondre qu'après s'être "inscrit" et si j'ai bien compris, payer un abonnement. Là ça ne va plus. Ecrire gratuitement pour que tous puissent lire, soit, mais payer pour cela, tout de même.

Le syndrome OJ Simpson, ainsi parle Marianne à propos de DSK, ou le crime puni de manière indissociablement liée aux question raciales, OJ ayant été acquitté par un jury majoritairement noir sur fond d'émeutes raciales. Mais cela n'a pourtant rien à voir sur le fond. OJ avait été accusé de harcèlement et de menaces à l'encontre de son ex femme qui vivait un enfer, le harceleur, aux USA comme partout, n'étant véritablement inquiété, surtout lorsqu'il s'appelle OJ, que lorsqu'il est réellement passé à l'acte, même s'il a déjà montré de quoi il était capable, si ses agressions vont crescendo et si on peu prévoir le pire sous peu. Un noir, une blanche, soit. Un enfant d'esclave devenu richissime par ses poings, une femme favorisée depuis toujours mais faisant piètre figure devant la réussite éclatante de son ex mari. C'est, au delà des questions de peau, le cas de DSK et de Nafissatou : un homme riche et connu (moins qu'OJ d'ailleurs) et une femme certes sortie de la misère dans son pays où les peuls ne sont pas à la fête, bel euphémisme, sortie de manière assez peu conforme à celle qui est imposée aux femmes dans sa communauté, mais pauvre. Il se trouve que ce cas est typique et que celui d'OJ/Nicole, atypique : il y a infiniment plus de femmes noires pauvres -relativement- victimes d'hommes blancs riches que l'inverse et l'exemple d'OJ joue plutôt à contre courant, prouvant par là que le shémas sexuel (femme-victime /homme-agresseur toutes couleurs confondues) prime parfois sur le scénario racial.

Comparer les deux cas dans le domaine racial n'a donc pas de sens : si on veut absolument les mettre dos à dos, c'est une lecture féministe des deux affaires qu'il faut faire. Les femmes courent plus de risque d'être agressées ou tuées que les hommes et par des hommes de surcroît. Il demeure que le cas OJ est exceptionnel, celui de DSK banal. Donc on peut en effet faire une lecture à plusieurs niveaux pour celui-ci, comme le fait tel leader noir connu (que je ne cite pas intentionnellement).

Mais l'article pèche par un oubli ou une méconnaissance de ses sources : lorsqu'il y est dit que la judaïté n'a rien à voir dans l'affaire (ni par conséquent l'antisémitisme) il faut mettre un point d'orgue et c'est le sens de cet article. Relisez ou lisez certains blogs y compris de soutien à Nafissatou, non pas les articles, mais les commentaires et faites vous une idée. Elle est simple : l'antisémitisme y est bel et bien parfois, en filigranne certes mais il est là. Et tentez de répondre: vous verrez aussi que subitement "les réponses à ce fil sont closes" et toc*. Restent les poulets qui par chance, eux, sont passés in extremis. Cela ne sert ni la cause de Nafissatou ni celle des femmes en général... ni même celle de ceux qui militent contre le racisme car c'est bien le cas. Si bien qu'en effet, on a l'impression que l'affaire est ou peut parfois être utilisée pour, non pas faire parler de soi comme s'accusent mutuellement les deux cadors de la communauté noire s'étant levés ensemble, mais du moins, apporter de l'eau à un moulin qu'il faut prendre garde à ne pas alimenter (en toute bonne foi.) Ces querelles intestines sont également révélatrices : l'affaire DSK/Nafissatou est et doit être en premier traitée dans sa dimension sexuelle plus que raciale.

* Ma réponse disait ceci (il était reproché à DSK une attirance particulière pour les femmes noires et jeunes : bon, jeunes, c'est banal, noires, peut-être moins en effet) : "je ne vois pas le mal qu'il y a à être attiré par des femmes d'une autre couleur, noires en le cas ou autre, si cette attirance est réciproque car certainbes femmes noires peuvent aussi être attirées préférentiellement par des blancs de même que des femmes blanches peuvent être attirées par des noirs. Je ne vois pas le problème que peuvent poser ces préférences qui existent de toutes manières toujours, même inconsciemment, certains recherchant plutôt des partenaires de tel ou tel type physique quelqu'il soit..." Apparemment, cela n'est pas "passé" idéologiquement: selon certains leaders noirs, on peut "préférer" les blond/es, les brun/es, les corpulent/es, les maigres etc... mais pas les noir/es ni les blanc/hes lorsqu'on appartient à l'une ou l'autre de ces communautés. On peut y voir clairement une "rivalité" de mâles (blancs et noirs confondus) soucieux de préserver ses "femmes" de l'étranger forcément concupiscent. Normal ? Je ne sais pas, mais je terminerai par une réflexion comique d'un ami africain : pourquoi veux-tu que nous, hommes noirs, soyions plus intelligents que les hommes blancs?

dimanche 5 juin 2011

Les liaisons gangereuses

DSK, Cyrus Vance


Un sensationnel article (lien) de Primo Esse qui expose, pour moi c'est un scoop.. les relations particulières entre les "parties" dans le procès Bip, le proc étant le fils d'un collègue du beauf de Koko, enfin je simplifie. Bip aurait-il été "manipulé": déjà connu pour ce "travers" (qu'en termes galants...) il aurait même eu ses habitudes dans cet hôtel, et aurait été piégé : Nafissatou, du genre vertueux employée modèle etc (je la crois totalement) aurait été dans cette hypothèse plus piégée encore que lui. C'est moche mais on ne prête qu'aux riches. 

Mais enfin "le monde est petit" et ces relations ne sont peut-être pas si étonnantes ni révélatrices que ça... mais bon, il reste que cela corrobore l'explication d'une "source" bien informée (comme on dit) qui m'avait parue à la fois plausible et un peu.. tirée par les cheveux: là ça colle au poil (lien).
Les liaisons gangereuses en somme..
http://perversstory.blogspot.com/

Poussins à la chaîne, et Les Shawaks d'Anatolie (a Dernière Saison). Documentaire de Karim Oz, 2008. 95 mn.


Cliquer sur l'image captée de l'écran.

Le ton est pontifiant, très débordien, mais il faut visionner cette vidéo tout de même...

.. Où l'on voit comment la société d'ultra consommation et d'ultra misère traite les animaux dont nous nous nourrissons. J'ai hésité à l'envoyer, n'ayant pu la regarder qu'aux deux tiers. De cette incommensurable barbarie, nous périssons aussi (encéphalite spongiforme, sida sans doute, intoxications dans les restau rapides ou lents etc..) Navrant. Merci au site "actif et miltiant" qui l'a mis dans ses favoris (lien).

Note : pour visionner la vidéo, il faut certifier que vous avez plus de 18 ans ! superbe hypocrisie par ailleurs, mais baste, ici c'est plutôt bien : la société qui génère cet inregardable "protège" donc ses enfants en l'empêchant de voir, mais pas de la barbarie qu'il représente, au contraire car c'est ainsi qu'elle perdure et s'accroît : il ne faut pas qu'ils puissent voir car s'ils voyaient, ils refuseraient de consommer ces sauces, pâtés faits de poussins broyés (et d'autres infâmes mixtures) et à terme, tout l'univers marchand qui sécrète cette férocité s'écroulerait. Il faut donc, justement pour les en protéger, qu'ils sachent, les laisser voir la réalité derrière le mythe, le joli petit poussin, l’œuf à la coque du petit déj, les livres d'images scolaires, la ferme et ses animaux avec lesquels ils apprennent à lire, et les films à la Disney.
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Au Dersim aussi, mais en plus "humain" (lien) 

il faut voir la vidéo de Karim Oz, cinéaste kurde...

... et surtout la scène inoubliable où on voit un jeune homme assis sur la marche la plus haute d'un camion fermé, qui tient dans ses bras un agneau noir et blanc, le regarde longuement, avec une intensité, une profondeur inouïe, plongeant dans ses yeux comme s'il voulait l'interroger, à la fois pénétrer son âme et imprégner de la sienne celle du jeune animal, tête serré contre son front - une communion quasi mystique parfaite car l'agneau rassuré lui rend exactement le même regard -... et au bout de quelques minutes la porte qui s'ouvre… et après un baiser dans lequel il met tout son amour, toute sa vie, le jeune homme s'en détache, le pose doucement sur le seuil... se retourne et se tasse soudain, recroquevillé sur lui-même, la tête entre ses mains vides du petit compagnon qu'on égorge à ses cotés, derrière, secoué de sanglots... c'est de tous les films, que j'aie jamais vus, cette scène-là qui m'a et de beaucoup le plus bouleversée. Il fallait l'écrire.

vendredi 3 juin 2011

Il y a présomption d'innocence et présomption d'innocence...

 Le cas Gary Tyler




J'aimais bien écouter et surtout voir Badinter pour deux raisons, une noble, une triviale. La première, parce qu'il a contribué à l'abolition de la peine de mort, la seconde parce qu'il est le portrait physique et intellectuel de mon père y compris dans les postures et la diction. Et là, le voilà qui nous refait le coup certes en plus classe, plus glamour et même plus sexy, (riez) c'est un autre format... de Bernard H, genre "c'est-mon-pote-pas-touche", version judiciaire de "touche pas à mon pote"... déclinant et élevant à la puissance n la "présomption d'innocence", répétant lorsqu'il le faut comme pour occuper l'antenne, ses fins de phrase, une fois ça va mais trois ça devient pénible. Pas un mot, là dessus il faut bien admettre que Péceresse a raison, sur la présumée victime, ce qui, de la part d'un humaniste de sa trempe, sonne vraiment mal, tant il est vrai que ce que l'on ne dit pas est plus important que ce que l'on dit. Transparente, elle n'existe pas : il le faut puisque celui qu'elle incrimine pour viol, très exactement "acte sexuel criminel", ce qui n'est pas la même chose (et plus cher payé de 10 ans tout de même) est présumé innocent, on ne sort pas de là ; elle est donc "présumée menteuse" ou plus exactement "présumée innocente (y a pas de raison que ça ne s'applique pas à elle) de l'accusation de mensonge", on dirait un sujet de théologie ou d'agreg. En réalité, ce sont les mots "époché phénoménologique" (la suspension du jugement) ou agnosticisme qu'il faudrait employer car vraiment, ces tours de passe passe, cette casuistique badinterienne sonne trop hypocrite. Et  si on pousse l'analyse, elle serait bien plus que menteuse car ici le délit devient crime par ses conséquences effroyables sur le présumé coupable. Mais bon, elle est présumée innocente. Une question politiquement incorrecte : à trop vouloir protéger le présumé coupable, ne risque-t-on pas de tacler la présumée victime?
Notons que, si on en juge par les statistiques aux USA, les accusations (précisément pour viol) lorsqu'elles touchent des noirs, des gens du ghetto ou petits délinquants sont dans bien des cas inexactes : 68% d'erreurs judiciaires dont 7 attestées qui avaient conduit le coupable... la victime à la peine de mort. (Etude de l'université de Columbia, jamais démentie). Vous avez bien lu. Il y a donc présomption et présomption d'innocence. La cause ? Procès bâclés, obligation de résultats (les magistrats sont élus) indifférence vis à vis de ceux qui n'ont pas les moyens de M. Bip, inégalités sociales max (lien), non, l'Amérique n'est pas le pays de rêve de certaines séries qui nous sont vendues à bas prix. Comme le Mexique, il y a deux Amériques et les écarts entre elles sont extrêmes. Les USA sont aussi un pays en voie de développement. Exemple, Gary Tyler (lien), né en 58 et incarcéré en 75 à 17 ans et condamné à mort par un jury exclusivement blanc à une époque de violence raciste exacerbée en Louisiane pour un crime commis au cours de l'attaque d'un bus scolaire dans lequel il se trouvait (une riposte) crime qu'il a toujours nié malgré des interrogatoires très.. virils et sans preuves réelles si ce n'est une jeune fille identiquement interrogée qui depuis s'est rétractée. (Elle aurait cédé à une trop forte pression). Le chauffeur a toujours soutenu que le tir venait de l'extérieur. Il n'en demeure pas moins en prison et aurait été exécuté si la peine capitale n'était pas non constitutionnelle en Louisiane.

mercredi 1 juin 2011

Nadine Morano, une élégance morale rare

 ...et un sens de l'humour confondant..




.. Nadine ! (lien avec la lettre ouverte à une ministre) une excellente qui cependant ne fait pas baisser le taux de chômage puisqu'elle vient d'y réduire Albane, jeune mère employée du "Printemps" (noire, comme ça se trouve mm?) dont elle s'est plainte "comme n'importe quelle cliente" qui "a bien le droit de faire du shopping tranquille"... (Albane aurait fait une plaisanterie déplacée*) et.. c'est là le nœud de l'histoire, sur un garde du corps. Sans prendre parti dans cette affaire (présomption d'innocence en faveur de la jeune femme) on peut seulement observer que l'excellente manifeste là une délicatesse psychologique remarquable, un sens de l'humour à toute épreuve et sûrement monte d'un point dans les sondages  (lien). Déjà, elle avait fait parler d'elle entre autres par une lettre qui valait son pesant de foin, dans laquelle elle expliquait aux "pauvres" comment s'en sortir avec un budget équilibré (lien), yaka. Mais là elle en rajoute une couche.

PORTRAIT D'AMI

"Je ne sais pas- écrit sobrement d'elle Guy Carlier, un pote- si vous connaissez Nadine Morano mais [...] grâce à elle la femme politique est devenue l’égale de l’homme dans ce qu’il peut avoir de plus vulgaire, de plus obtus et de plus stupide. C’est bien simple, elle mériterait d’être supporter du Paris-Saint-Germain ou sous-of  d’active : on l’imagine se moucher par terre en se bouchant une narine avec le pouce ou faire des concours de pets dans des chambrées." Avec des amis comme ça, on n'a plus besoin d'ennemis. En un sens, ça la rend presque sympathique, popu, nature.

Soyons objectifs. Version Nadine, Albane aurait crié à la cantonade "il y a Morano, il faut lui casser la g." ce qui semble un peu "court" (cf cette vidéo où elle ment comme un arracheur de dents (lien) -comme l'atteste la fin du film- ce qui ne prêche pas en sa faveur) ; version Albane, plus détaillée, un collègue s'étant vanté d'être plus costaud que le garde et de pouvoir le vaincre, elle aurait objecté (sans voir la pas-qui-dame derrière elle) "oui mais il faudrait d'abord casser la g. à Mme Morano" (simple question de stratégie en effet, les gardes du corps n'étant pas censés répondre aux provoc et n'intervenir que si leur patron/ne est agressé/e) et découvrant Madame, elle se serait immédiatement excusée... Mais aurait ri ainsi que d'autres.

L'histoire aurait pu s'arrêter là, tout le monde se marre, le garde aussi, voire même propose un petit essai à l'imprudent gringalet, le met à terre en une seconde, on applaudit, champagne pour tout le monde. Mais c'est mal connaître le sens des relations publiques, de l'humour et la longanimité de la dame. La blague de potache est devenue par ses soins une quasi affaire d'état, une de plus. C'est la version "hard" de "casse-toi pauv'con". Maladroit en cette période, comme tout ce qu'elle fait (lien, si censure, voir sauvegarde sur "brouillons"). 


Il me souvient, Nadine, d'Elizabeth Badinter (une tout autre pointure il est vrai) faisant comme moi ses courses à V2 un peu tard certes (tiens, au Printemps!) avec une dame âgée qu'elle soutenait, rembarrée exactement comme je venais de l'être trois secondes avant par une jeune vendeuse harassée et qui elle ne broncha pas. Lorsque, amusée, je demandai à la jeune femme si elle savait qui était la cliente qu'elle venait d'éconduire ("non et ça m'est égal".. "Elizabeth Badinter".. "et c'est qui?".. "La femme du ministre qui a aboli la peine de mort") elle eut un geste vague ("ouais bon mais je m'en fous, il est dix heures"..) Pendant ce temps, Badinter et sa mère cherchaient désespérément leur rayon comme moi celui des chaussettes. L'égalité, quoi. Autre temps, autre mœurs.

Pour se détendre, de l'humour  


... parfois involontaire

... par exemple d'un certain "Dexter" (liens) peu écriveur (aucun article, serait-il venu juste pour Nadine?) mais grand Umpiste devant l'Eternel, qui commente ainsi, je colle in extenso, faute comprise : "Facile... démagogique... racoleur... Quant à la glorification de Badinter, monsieur... y a de quoi se fendre la pipe..."  Et ma réponse, sobre comme vous pouvez le voir : "Eh oui, fendez-vous "la" cher ami, comme moi, mais en ces circonstances particulières* vu l'image de la France aux States en ce moment enfin bref... je préfèrerais que vous vous fendiez... autre chose. Désolée, je deviens de plus en plus piple. Que voulez-vous, ça détend. Bonne journée."

*L'affaire DSK bien sûr!