Blog-note

vendredi 29 avril 2011

Saccage en Cévennes, re !

Un petit coin de paradis dans le Midi,

... la garrigue, le thym, les jonquilles et au loin, le Mont Ventoux perdu dans la chaîne bleue des Cévennes où à l'horizon le ciel se confond avec la terre... On dirait du Van Gogh... Un petit coin de paradis classé NdA (zone protégée) où "sont interdites les utilisations et occupations du sol de toute nature... ou ne répondant pas au caractère de la zone ainsi que la pratique du feu à proximité des vestiges archéologiques, les dépôts de ferrailles, de matériaux, de combustibles solides ou liquides, de containers et de déchets, l'ouverture de carrière et l'exploitation de matériaux, les affouillements et exhaussements du sol hormis ceux nécessaires à la mise en valeur des sites archéologiques, les défrichements et abattages d'arbres et arbustes, la cueillette de toute espèce végétale.. l'usage des propriétés au titre de l'agriculture sous toutes ses formes à proximité des vestiges archéologiques, la pose et l'exploitation de pylônes, de lignes aériennes de transport d'énergie..."



 un panorama qui va du Ventoux jusqu'au Ran d'Uzège


MAIS VOILA !

une (ou des?) entreprises qui ont des ruines dont il leur faut se débarrasser (et ça coûte)


si possible à bas prix, provenant de chantiers divers, notamment de travaux publics: revêtement de routes, goudrons, caillasses, amiante, bitumes, gravats... qui auraient dû être dépolluées sous contrôle... [Là, c'est bien isolé et ça a l'air parfait... ça devrait aller au poil... les déchets sont ce qui rapporte le plus après la drogue, les armes et la prostitution.]

Donc on va au plus simple : on les benne dans la nature
 Et hop ! Et ça donne ça !


A la place de ça


 Et ça... car ça monte, un vrai petit crassier !

Vue de près : des goudrons, etc...

 en vrac avec d'autres déchets, plus visibles mais (?) moins toxiques

une décharge sauvage à présent recouverte et aplatie, ni vu ni connu..

enfin pas tout à fait. Où plus rien de pourra pousser  (28 avril 2011.)

Le Maire tergiverse, revoie au préfet qui renvoie au Maire etc...
qui assure ne rien y pouvoir (lien)

MAIS VOULOIR, C'EST POUVOIR (COMME DIRAIT KANT)

... et c'est ainsi qu'une région, des sites, des chemins, tout un patrimoine... sont dégradés pour des questions d'argent (lien)... personnelles et à court terme, car à la longue, le tourisme dont nous vivons tous en partie désertera un pays déjà pauvre et ce sera la fin... A cause aussi du laxisme d'élus. De certains qui agissent de même. Ce saccage peut être le fait de pseudos colons venus d'ailleurs... ou d'autochtones, les premiers suivant la voie des seconds, puisqu'on ne respecte pas nous-mêmes notre propre pays, pourquoi se gêner?


...mais parfois, les élus font du bon boulot, exemple, un chemin communal restauré (lien)

 
 parfois pas ! Ici on voit au contraire, un chemin devenu sportif (le mur qui le soutenait a été abattu) devenu de fait quasi inaccessible bien que desservant des propriétés !


...des lieux superbes, de facto privatisés.. Et que font alors les élus ?
C'est simple : ils le barrent ! (lien) ... En toute illégalité.


Et le tour est joué (lien) !
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ET CA CONTINUE...

DES BUSES ELASTIQUES, OUI, JE VOUS LE JURE, PAROLE D'EXPERT !


Ou encore, sur la base qu'"on fait ce que l'on veut chez soi" (non!) un riverain embuse avec du "40" (trop étroit) un cours d'eau pour le recouvrir et gagner sans doute quelques acres (?)... ruisseau qui sous peu va déborder et tout arracher... inondant un lotissement en dessous (et quelque fois lui-même!) La mairie c'est à dire tous (!) devra réparer ensuite. Rendez-vous en septembre.


Des buses de 40 cm... "mais qui équivalent à du 70" (?!) comme vient de nous l'annoncer sans rire l'aimable entrepreneur. Par quel miracle cette transsubstantiation de la buse ? nul ne sait, mais enfin c'est comme ça. Mais il a benné dessus des tas de déchets semblables à ceux dont on voit l'image plus haut : élastiques, eux aussi ? Une telle bourde avait déjà été commise par ceux que l'on appelle dans le village "d'avant" (l'ex municipalité) et le résultat ne s'était pas fait attendre ; l'eau du ruisseau avait couru (par le plus court chemin, l'eau, ça ne connait que ça) jusqu'à la rivière droit dans des terres emportant un peu tout au passage. Qu'à cela ne tienne : ils avaient détourné le ruisseau vers l'autre côté, et là, ce fut pire, enfin pire pour les nouveaux cocus, le cours avait filé plein gaz chez un riverain et hop à la rivière aussi mais ... en passant par sa terrasse. Triple zut. Que faire ? Simple, on bouche plus haut, à demi : tranquilles.

Or ma terre surplombe et c'est alors qu'un pré fut inondé, ce n'était pas si mal, ça ressemblait à un petit lac, sauf que les murets n'étaient pas conçus comme des murs de barrage et que tôt ou tard ils auraient cédé... et que les oliviers n'appréciaient pas, des oliviers les pieds dans l'eau juste avant l'hiver... Qu'à cela ne tienne, après x protestations et un article rageur intitulé "Une histoire de buses", on est venu "déboucher" (c'est là que le pot aux roses se découvrit: bétonné était la gueule de la buse déjà trop étroite, à demi)... pour renvoyer le ruisseau à nouveau vers etc etc. C'est en moins trivial l'histoire de la pissotière de Pagnol. Comme quoi seule l'union fait la force car finalement ça s'était tout de même arrangé. Sauf qu'à présent, ça recommence, on embuse à nouveau, à nouveau trop serré etc. Ce coup-ci, mes oliviers peuvent dormir tranquilles mais comme rien ne se crée rien ne se perd, ce sera un autre riverain (agriculteur, lui) qui va voir surgir la flotte lorsqu'elle filera à nouveau droit après avoir contourné joyeusement les buses "élastiques" trop rikiki, l'eau ça ne proteste pas, c'est sournois, ça agit en quelques secondes et ensuite...   

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