Blog-note

lundi 11 avril 2011

Et Dieu créa l'homo sapiens sapiens ou le mythe de Prométhée à l'envers


Dieu ou la Nature fait à peu près bien les choses mais parfois il y a un couac... rattrapé à la seconde. Mais pour la Nature, la seconde c'est quelques milliers d'ans.

Ainsi il créa le rat et toutes sortes d'animaux qui certes n'inventèrent pas la poudre (en quoi ils firent bien), mais qui étaient quasiment tous doués d'une faculté très écolo : ils copulaient rarement, et lorsque les conditions étaient défavorables couic, c'est le cas de le dire n'y voyez pas une allusion. Plus d'ovulation, donc les nanas perdaient tout intérêt car elles n'intéressaient les messieurs que lorsque... point. Et lorsque l'herbe repoussait verte, le reste repartait aussi. On appelle ça l'harmonie préétablie (en fait c'est de l'écologie avant le terme).

Mais il créa aussi l'homme. Là dessus, les thèses divergent : d'une poignée de sable, d'un nuage enfin bref. Mais il oublia de le doter de poils, plumes et toutes sortes de choses importantes l'hiver, ainsi que de force physique. Qu'allait-il devenir devant un tigre à dent de sabre n'ayant pas pris son quatre-heure, (vous avez vu l'engin) ? C'est alors (là aussi les théories divergent mais passons) que Prométhée, celui qui avait réparti les qualités, engueulé bien comme il faut par son patron (Zeus) eut l'idée de lui donner le feu. Le feu ! (Il le lui vola et en fut sévèrement puni mais la question n'est pas là.) Ca compensait en effet. Sauf que l'homme, lui, était doté par erreur de la "qualité" inverse de l'animal : plus ça allait mal et plus il lapinait fervent. (Dieu ou la nature essaya bien la tévé et les "experts" mais ça ne marchait pas fort pour ceux qui n'avaient pas l'électricité ni l'eau courante.)

Sa faiblesse physique et son lapinisme sans modération le fondaient à vouloir du confort (les cavernes, c'est bien mais ça va un temps), du con- fort vous dis-je, toujours plus et encore plus. Des spécialistes en vendaient à tout vat, s'il n'avait pas d'argent, (car il avait aussi inventé l'argent, plus pratique que d'échanger trois chameaux contre cent kilos de riz) "on" lui en prêtait, il y avait aussi des spécialistes pour ça, qui prenaient l'argent de tout le monde et en "louaient" moyennant intérêts... aux mêmes ! ça tournait rond. Six milliards, sept bientôt (et des goinfres qui dominaient tout) l'homme envahissait, se poussait des coudes, se marchait dessus, s'entretuait... des gens mouraient de soif et d'autres de trop boire, ça n'était plus dieu possible, il allait tout faire péter. C'est alors que Prométhée eut mission d'arrêter le saccage.. et c'est là qu'il donna à l'homme... l'atome. Vous avez remarqué le mot: a-t-homme. A privatif. Associé à l'argent et à moulinux qui libère "la femme", ça pouvait le faire. Un feu... QUE L'ON NE PEUT ÉTEINDRE, qui brûlait "tout seul", insidieusement, sans même qu'on ne le voie ni ne le sente, allez, quelques milliers d'années et barka.

Et l'a-t-ome rapporta tout de suite et gros. C'était prévu. Ceux qui s'étaient engouffrés dans le juteux créneau firent taire ceux qui se méfiaient. Des rétrogrades, des pusillanimes, des qui-ne- savaient pas les joies du con-fort, des égoïstes. Et on construisit des Centrales. Là aussi, sans modération. En bord de mer, c'est plus joli et plus pratique. Et voilà. Après le jour F, l'espèce humaine fut enfin considérablement réduite et la nature put respirer (après quelques milliers d'années pour se remettre.) Prométhée pouvait aller se reposer.

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